
O velhinho Baudelaire e aquelas flores a que retorno vezes sem conta. Gosto de sentir o livro nas mãos, este devo tê-lo comprado para as aulas de Literatura Francesa de Urbano Tavares Rodrigues. Costumava ir aos alfarrabistas do Bairro Alto, mas não terá sido o caso. A "Légende des Siècles", Hugo, lembro-me eu bem de ter trazido dos alfarrabistas, 14 volumes pequeninos, sem data infelizmente, mas de um tempo em que uma colecção de 20 livros custava 5 francos.
Mas o Baudelaire. Este é um Le Livre de Poche assez récent, 1972, e traz na capa o lascivo Le Sommeil, de Courbet. E depois a dedicatória:
Au poète impeccable
Au parfait magicien ès lettres françaises
À mon ami très-cher et très-vénéré
Maître et ami
Théophile Gautier
Avec les sentiments
De la plus profonde humilité
Je dédie
Ces fleurs maladives
C. B.
Humilité. Humildade. Humilde. Ao poète impeccable, o dito poeta maldito.
Recolho um spleen cheio de anotações a lápis.
SPLEEN
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C'est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune.
— Je suis un cimetière abhorré de la lune,
Où comme des remords se traînent de longs vers
Qui s'acharnent toujours sur mes morts les plus chers.Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher
Seuls, respirent l'odeur d'un flacon débouché.
Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L'ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l'immortalité.
— Désormais tu n'es plus, ô matière vivante!
Qu'un granit entouré d'une vague épouvante,
Assoupi dans le fond d'un Sahara brumeux;Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte, et dont l'humeur farouche
Ne chante qu'aux rayons du soleil qui se couche.Charles Baudelaire, in Les Fleurs du Mal, Le Livre de Poche, 1972